Juste un mois avant son assassinat à Beyrouth, le 2 juin dernier, Samir Kassir a prpoposé à Actes Sud d’écrire un livre dans lequel il analyserait les événements du Liban jusqu’au retrait de l’armée syrienne. En tant qu’éditorialiste du grand quotidien de Beyrouth An-Nahar, et surtout en tant que fondateur, avec d’autres intellectuels et militants libanais - dont le romancier Elias Khoury -, du Mouvement de la gauche démocratique, il avait joué un rôle de premier plan dans ce qu’on appelle maintenant couramment l’"Intifada de l’indépendance". D’où l’idée de réunir dans un petit volume une vingtaine de ses articles sur la situation au Liban - et en syrie - dans lesquels, avec autant d’audace que de pénétration, il explique pourquoi l’indépendance du Liban dépend de la démocratisation de la Syrie, et pourquoi celle(ci ne pourra se réaliser tant que le Liban n’aura pas recouvré sa souveraineté.
A ces articles sera ajoutée, pour mémoire, une courte étude sur le même thème publiée en français dans une revue spécialisée.
Né à Beyrouth en 1960, Samir Kassir a été éditorialiste au grand quotidien An-Nahar et professeur d’histoire contemporaine à l’université Saint-Joseph.
Il a publié : La guerre du Liban (Karthala, 1994) ; Histoire de Beyrouth (Fayard, 2003) ; Considérations sur le malheur arabe (Sindbad/Actes Sud, 2004) et, en collaboration avec Farouk Mardam-Bey, Itinéraires de Paris à Jérusalem, la France et le conflit israélo-arabe (2 tomes, Institut des études palestiniennes, 1992-1993).
Il a été assassiné le 2 juin 2005, à Beyrouth, dans un attentat à la voiture piégée.